Première session ordinaire du comité de pilotage de l’ITIE Burkina Faso

Le Groupe Multipartite dénommé comité de pilotage de l’ITIE-BF s’est penché à sa première session ordinaire de l’année 2020 tenue le 20 mai dernier à Ouagadougou sur la décision de la deuxième validation du Burkina Faso. L’objectif de cette session était d’examiner plusieurs points de préoccupations liées à la mise en œuvre de l’ITIE au Burkina Faso et inscrits à son ordre du jour.

Pour respecter la norme ITIE et promouvoir la transparence dans le secteur minier, l’organe décisionnel chargé de la mise en œuvre de la Norme ITIE dans notre pays, le comité de pilotage doit tenir chaque trimestre une session ordinaire. Initialement prévue pour se tenir le 31/03/2020, cette session a dû être reportée pour raison de coronavirus. Comme, il n’est jamais trop tard pour bien faire, les membres du comité de pilotage composé des trois collèges, à savoir les organisations de la société civile, les entreprises minières et l’administration publique, se sont réunis le 20 mai 2020 dans la salle de conférence de la DGCOOP pour échanger sur la gouvernance du secteur minier au Burkina Faso.
A l’ouverture de la session, le président du comité de pilotage, Seglaro Abel SOME, par ailleurs Secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et du développement, a souhaité la bienvenue à tous les membres et s’est enquis de leur état de santé.

Les travaux ont débuté avec les amendements du compte rendu de la 4e session du comité de pilotage de l’année 2019 qui ont abouti à son adoption.
Le principal point de la rencontre a concerné la décision du conseil d’administration sur la deuxième validation du Burkina Faso. A ce propos, il faut rappeler que le pays a connu sa 2e validation en août 2019 d’où il est ressorti que le pays a accompli des progrès significatifs avec des améliorations substantielles. Cependant, des efforts restent à fournir concernant la gouvernance du groupe multipartite (exigence 1.4), notamment la transparence dans la procédure de nomination et de renouvellement de leurs membres.

Pour le chef de file de la société civile « les organisations de la société civile vont s’atteler à apporter des éléments de réponse sur les points qui n’ont pas été bien renseignés ».
Quant au représentant du collège des sociétés minières, il dit attendre des précisions sur les attentes réelles à leur endroit afin de pouvoir les satisfaire.
Il a aussi été abordé l’éventualité d’une prorogation de la date de la prochaine validation, du fait du contexte sanitaire qui prévaut au-delà du Burkina Faso et qui a mis à mal le déroulement normal des activités. En rappel, la 3e validation est prévue pour se tenir le 23 juillet 2020. Le genre étant une nouvelle thématique dans la norme 2019, les pays qui mettent en œuvre l’ITIE sont encouragés à prendre en compte la dimension genre et même à tendre vers la parité. Le Burkina Faso est engagé dans cette dynamique en attendant les dispositions idoines à prendre pour la mise en œuvre progressive du processus.
. D’autres thématiques comme la propriété effective, la déclaration par projet ont également fait l’objet de discussion.
En divers, les membres du comité de pilotage ont reçu quatre (4) informations majeures à savoir
-  l’évolution du processus de recrutement du consultant indépendant pour l’élaboration des rapports ITIE 2018 et 2019 ;
-  le point sur la réunion de consultation des pays membres mettant en œuvre l’ITIE qui a eu lieu à Oslo les 10 et 11 février 2020 et à laquelle le secrétaire permanent de l’ITIE a participé ;
-  Le point sur les échanges entre l’ITIE-BF et l’OCDE en vue d’une collaboration future ;
-  Le point sur le dossier de la restructuration qui a été livré par le président du comité de pilotage. Il a instruit qu’’un comité restreint soit mis en place afin de réexaminer les projets de loi et textes sur ladite restructuration.
A l’issue des travaux, plusieurs suggestions ont été faites afin que le pays puisse bien se préparer à sa troisième validation et éviter une éventuelle suspension. Il s’agit notamment :
-  de soumettre une feuille de route au comité de pilotage avec les actions à mener, les responsables ainsi que le délai de leur mise en œuvre ;
-  d’améliorer la présentation du tableau des recommandations avec des libellés clairs, un échéancier et les structures chargées d’exécuter lesdites recommandations qui sera transmis aux membres du comité de pilotage afin d’y apporter les correctifs nécessaires.

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