𝐑𝐚𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐥’é𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐅𝐥𝐮𝐱 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐢𝐥𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞𝐬 (𝐅𝐅𝐈) : 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝟐𝟕𝟎𝟎 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝟏𝟎 𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨
Le mercredi 07 août 2024, le Comité de pilotage de l’ITIE-Burkina Faso a remis au ministre de l’économie et des finances, Dr Aboubakar NACANABO, le rapport de l’étude sur les flux financiers illicites dans le secteur extractif au Burkina Faso.
C’est un document de 128 pages qui met en exergue les flux financiers illicites fiscaux et commerciaux liés à l’exportation de l’or, du manganèse, de l’argent, du zinc et de la dolomite. Il estime la perte à 2774, 59 milliards de francs CFA sur la période 2012-2021.
Le rapport précise également que les flux financiers illicites ont représenté 118,28% des recettes minières sur la période 2015-2021, avec plus de 3 686,75 millions de dollars US.
En outre, l’étude a révélé qu’il existe un lien entre le terrorisme et le trafic d’or. Il a fait un état des lieux qui a mis en évidence plusieurs facteurs qui favorisent les FFI. Ils émanent principalement de l’insuffisance de capacité de l’administration, de l’écart entre la production et les exportations d’or d’environ 6 tonnes en moyenne entre 2012 à 2015, de l’utilisation de certains titres miniers et autorisations à d’autres fins ou octroyés à des prête-noms, notamment les permis d’exploitation semi-mécanisée et les permis de recherche.
Selon Jonas HIEN, président du collège des Organisations de la société civile (OSC) au Comité de pilotage de l’ITIE Burkina, « le constat décrit dans le rapport démontre à souhait le caractère pernicieux des FFI sur notre économie et constitue une menace pour notre sécurité nationale »
Pour le Dr Aboubakar NACANABO, ce rapport revêt une importance capitale en ce qu’il permet de prendre la mesure du phénomène des FFI dans notre pays et des dispositions à prendre pour les endiguer. Le Ministre de l’économie et des finances précise que « les FFI sont un gros manque à gagner pour nos États et rien qu’en 2015, à l’échelle du continent africain, on les estimait à plus de 50 milliards de Dollars US ; un montant bien au-dessus de l’aide au développement dans nos pays ».
Par ailleurs, Aboubakar NACANABO a salué le comité de pilotage de l’ITIE pour la qualité du rapport qui servira aussi bien aux acteurs académiques qu’aux chercheurs et écoles de formations professionnelles. Le rapport sera traduit en anglais et mis à la disposition du grand public.
Les flux financiers illicites, faut-il le rappeler, sont définis comme de l’argent gagné, transféré ou utilisé illégalement.

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