L’initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) a animé, dans la matinée du jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou, une conférence de presse pour la présentation des résultats de l’évaluation du Burkina Faso sur la mise en œuvre de la Norme ITIE 2019.
La rencontre, présidée par Vieux Abdoul Rachid SOULAMA, président du Comité de Pilotage de l’ITIE-Burkina Faso, a connu la participation des représentants des trois collèges de l’ITIE (collège des organisations de la société civile, collège des sociétés minières, collège de l’administration publique) et du Secrétaire permanent de l’ITIE-BF.
Elle a été marquée par deux phases. La première a consisté en une déclaration liminaire faite par le président du comité de pilotage qui a indiqué que les pays mettant en œuvre la norme ITIE sont périodiquement évalués suivant un processus appelé validation. Il a rappelé que la validation est un outil majeur qui permet de vérifier le niveau de mise en œuvre de la Norme ITIE. Elle permet également de montrer les efforts et les progrès réalisés par un pays et le cas échéant, de formuler des recommandations ou mesures correctives pour le respect des exigences.
Il a précisé que le Burkina Faso a obtenu un score global modéré de 75,5 points sur 100 dans la mise en œuvre de la Norme ITIE 2019. Ces résultats traduisent le travail remarquable des parties prenantes et confirment leur engagement dans la quête permanente de la transparence dans le secteur extractif.
A la suite de la déclaration liminaire, une communication a été livrée par Zoubaviel DABIRE, chargé d’études au SP-ITIE, sur les résultats de la validation. Cette communication a mis en exergue le processus de validation, les critères d’évaluation, le score obtenu par le Burkina Faso, quelques points de discorde entre l’ITIE Internationale et l’ITIE Burkina ainsi que les recommandations.
Il ressort de la présentation que la 3ème validation du Burkina Faso a concerné toutes les données du secteur minier sur la période du 1er janvier 2020 au 15 avril 2023. Elle a porté sur le respect des 7 exigences et leurs sous-exigences.
𝐋𝐞 𝐬𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐠𝐥𝐨𝐛𝐚𝐥 (𝟕𝟓,𝟓 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬) 𝐜𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬𝐩𝐨𝐧𝐝 à 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐜𝐨𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐨𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐨𝐧𝐭 : 𝐫é𝐬𝐮𝐥𝐭𝐚𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐢𝐦𝐩𝐚𝐜𝐭 (𝟖𝟓 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬), 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 (𝟕𝟒 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬) 𝐞𝐭 𝐞𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐞𝐧𝐚𝐧𝐭𝐞𝐬 (𝟔𝟕,𝟓 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬).
En ce qui concerne les points de discorde, ils ont porté sur les réquisitions d’or faites par l’Etat, l’octroi des permis d’exploitation de Tambao et INATA, la contribution du Fonds minier du développement local (FMDL) à l’effort de paix dont l’ITIE Internationale a estimé que cela ne s’est pas fait selon les règles de l’art. Elle a aussi dénoncé le faible engagement de la société civile et de la presse nationale dû à un environnement défavorable.
Des recommandations ont aussi faites afin d’améliorer la gouvernance du secteur extractif au titre desquelles, la publication des estimations à jour sur l’exploitation minière artisanale, l’amélioration de la divulgation des contrats et licences, la transparence de la propriété effective ainsi que l’amélioration de la gouvernance du comité de pilotage.
Les résultats de cette évaluation ont suscité beaucoup d’intérêt chez les hommes de médias dont les questions étaient relatives aux avantages pour le Burkina Faso d’être membre de l’ITIE, l’impact de ce score sur notre pays, la périodicité de la validation ainsi que les perspectives à l’issue de cette évaluation.
Cette évaluation a permis au Burkina Faso de mieux appréhender les défis à relever pour un secteur minier plus résilient et performant dans un contexte difficile.
Le président du Comité de pilotage a, par ailleurs, invité les journalistes à contribuer à éclairer le débat public et à consulter le site web de l’ITIE : www.itie-bf.bf pour de plus amples informations sur le secteur extractif.
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